Plus d’informations sur le site des prochaines journées:
https://fr-systematique.sciencesconf.org/
L’enseignement de la systématique, que ce soit à l’école élémentaire ou à l’université, est longtemps resté obsolète, accusant deux siècles et demi de retard par rapport aux productions de ce domaine scientifique. Quant aux méthodes et aux intentions de la systématique, elles restaient dans le non-dit. Cet état de fait n’est pas étranger au déclin de visibilité de la discipline dans la seconde moitié du vingtième siècle.
Depuis le début du siècle présent, les choses ont changé. La systématique est redevenue visible, par des chemins détournés : les préoccupations à l’égard de la perte de biodiversité, la popularisation de la phylogénie, l’engouement pour l’approche moléculaire de la caractérisation de la biodiversité. À travers les clés de détermination, la systématique s’illustre par une approche pragmatique de la biodiversité. Par les classifications, elle adopte une approche ontologique. Par la phylogénie, elle manifeste son cahier des charges historique.
Continue-t-on à confondre les trois dans l’enseignement ?
Lesquelles de ces composantes sont-elles enseignées, et à quels niveaux ?
Vingt ans après le rapport de l’Académie des Sciences sur l’état de la Systématique en France, quinze ans après la journée de la SFS consacrée à l’enseignement de la systématique, les acteurs du changement viendront en témoigner, de l’école élémentaire jusqu’au master, avec également un regard sur l’enseignement de la systématique dans des pays francophones
voisins. Nous aborderons aussi la question des débouchés en systématique, sous l’angle de la recherche et celui de l’expertise.
Guillaume Lecointre et Régine Vignes-Lebbe