Lundi 14 décembre 2015 de 17 h à 19 h
A l’EHESS, Salle 13, 105 bd Raspail, 75006 Paris -(6e étage)
 
M. Pierre DARLU (CNRS-MNHN)
présentera une conférence sur
«Linguistique historique et génétique des populations »
 
Résumé : On proposera un point de vue critique sur la façon dont l’histoire des langues et l’histoire des populations humaines se sont construites en parallèle et en correspondance, depuis le début du XIX° siècle jusqu’à nos jours.
D’un point de vue méthodologique, les convergences semblent nombreuses : les linguistes et les généticiens des populations utilisent les mêmes approches cladistiques ou probabilistes de reconstruction phylogénétique.
La validité des transferts de méthodes sera discutée.
On montrera comment les généticiens des populations détournent des données linguistiques pour leur propre compte, souvent de façon réductionniste, en les exprimant sous forme exploitable par les modèles d’évolution dont ils sont familiers. Le choix des modèles et les résultats inférés, en termes d’apparentement, de temps de divergence, de mélanges, dépendent étroitement des échelles d’observation, à la fois dans l’espace et dans le temps.
Quelques exemples seront donnés à ces différents niveaux, en particulier en confrontant les dernières inférences sur les variations dialectales en France et en Pays Basques et sur le peuplement de l’Europe, vu du coté des paléogénéticiens et des linguistes.

Par Fabrizio Cecca et René Zaragüeta i Bagils. EDP Sciences. Collection Géosphère.

Au début du XIXe siècle, eut lieu une des découvertes fondamentales des sciences de la vie et de la Terre. Il s’agit de la découverte d’une nouvelle géographie, différente de la géographie physique et de la géographie politique. Ce fut au début une géographie botanique qui devint par la suite biotique : la biogéographie.
La biogéographie est l’étude de la distribution des êtres vivants sur la surface terrestre. Cette enquête scientifique occupe les chercheurs depuis plus de deux siècles. Néanmoins, force est de constater qu’il n’existe presque aucun laboratoire ou département de recherche spécialisé dans la seule biogéographie et que pratiquement aucun chercheur ne se définit uniquement comme biogéographe. La biogéographie semble s’intégrer à un grand nombre de recherches sur la biodiversité tout en se diluant quelque peu dans cette tâche.
Les auteurs ont choisi le parti pris de la défense d’une vision particulière de la biogéographie : celle de l’approche historique de la classification des aires d’endémisme. L’histoire des diverses traditions en biogéographie historique ainsi que la théorie de cette discipline sont traitées d’une façon originale.
Les fondements empiriques et théoriques qui contribuent à la richesse de cette discipline sont traités en essayant de rester à un niveau accessible. Les principaux processus et mécanismes à l’oeuvre dans la modification du vivant et de la surface terrestre sont décrits. Les moyens de découverte des motifs récurrents qui ont permis de redéfinir l’évolution comme un changement du vivant mais aussi de la géographie sont exposés. Le livre donne les clés pour comprendre que la Terre et la vie évoluent ensemble.
S’agissant d’une discipline historique, les auteurs se concentrent sur les enseignements du passé : les recherches en paléontologie, en géosciences et en reconstruction phylogénétique constituent les fondements sur lesquels se dresse le riche édifice paléobiogéographique. Cet édifice étant toujours en construction, les problèmes et les perspectives sont également abordés.
Ce livre s’adresse aux étudiants de niveau master et supérieur ainsi qu’aux enseignants et aux chercheurs qui souhaitent aborder des aspects biogéographiques dans leurs études de la biodiversité actuelle et passée.

http://laboutique.edpsciences.fr/produit/804/9782759812356/Paleobiogeographie

paleobiogeo

Friday, 20 November 2015, 9:30 am Venue: Flett Lecture Theatre, Natural History Museum, London, UK

The annual Young Systematists’ Forum represents an exciting setting for Masters, PhD and young postdoctoral researchers to present their data, often for the first time, to a scientific audience interested in taxonomy, systematics and phylogenetics. This well-established event provides an important opportunity for budding systematists to discuss their research in front of their peers within a supportive environment. Supervisors and other established systematists are also encouraged to attend. Prizes will be awarded for the most promising oral and poster presentation as judged by a small panel on the day.

Registration is FREE. Send applications by e-mail to (YSF.SystematicsAssociation@gmail.com<mailto:YSF.SystematicsAssociation@gmail.com>), supplying your name, academic or contact address, stage of your career (MSc student, PhD student, postdoc) and stating whether or not you wish to give an oral or poster presentation. Space will be allocated subject to availability and for a balanced programme of animal, plant, algal, microbial, molecular and other research.

Non-presenting attendees are also very welcome – please register as above. Again the YSF will be held the day after the Molluscan Forum (http://www.malacsoc.org.uk/MolluscanForum.htm) also at the Natural History Museum. This has been arranged so both meetings can be attended, although you will have to register for both meetings separately. Abstracts must be submitted by e-mail in English no later than Friday 23 October 2015.

The body text should not exceed 150 words in length. If the presentation is co-authored, the actual speaker (oral) or presenter (poster) must be clearly indicated in BOLD text. All registered attendants will receive further information about the meeting, including abstracts, by e-mail one week in advance.

This information will also be displayed on the Systematics Association website (www.systass.org<http://www.systass.org/>).

 

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c1/Natural_History_Museum_London_Jan_2006.jpg

La biologie évolutionnaire soulève une question fondamentale, celle du statut de la (ou des) théorie(s) biologique(s), explorée ici par Jean Gayon. Doit-on envisager une théorie biologique ou une pluralité de théories biologiques ? Cette question engage celle de l’originalité du concept de théorie lorsqu’il est investi dans le champ de la biologie. Se plaçant sur le plan pratique, Isabelle Olivieri interroge la fécondité et les problèmes éthiques soulevés par ses applications (gestion des résistances aux insecticides, utilisation des OGM, explication évolutionniste de comportements sociaux….Jean-Sébastien Bolduc, Christian Sachse, Marc Kirsch et Olivier Morin discutent ces analyses.

Cette enquête minutieuse et haletante, va de la découverte de quelques dents à la reconstitution et à la détermination de l’archéobélodon, l’une des vedettes de la galerie de Paléontologie du Muséum.
C’est l’occasion de rencontrer les nombreux acteurs, illustres ou modestes, de cette histoire qui se déroule sur deux siècles, au Muséum et sur le gisement du Gers où reposait l’animal depuis 15 millions d’années. Nous découvrons, au fil d’un récit très vivant, leurs interrogations, leurs rêves, leurs ambitions, ou leurs rivalités…
Making of de la reconstitution de ce mastodonte, cet ouvrage très documenté et illustré de nombreux dessins et photographies, restitue également le contexte scientifique et historique d’une aventure que les auteurs ont écrite avec un évident plaisir, à partager…

 

Belin/Muséum – 208p., 23 € Disponible dans les boutiques du Jardin des Plantes avec la remise habituelle. Présentation par les auteurs le 11 mai 2015 à 18 h, auditorium de la grande galerie de l’Évolution.