Co-Responsable du Master MEEF parcours SVT (Paris Diderot – UPEC)

Sujet : « Entre classifications fonctionnelle et phylogénétique : le groupe des végétaux. Une reconstruction didactique basée sur l’histoire des sciences dans le cadre de la formation des enseignants de sciences de la vie et de la Terre. »

La présentation aura lieu le :
mercredi 15 juin à 14h à l’université Paris Diderot- Paris 7
Amphi 4C, bâtiment La Halle aux Farines
9, 15 esplanade Pierre Vidal-Naquet 75013 Paris
M° Ligne 14 ou RER C : Bibliothèque F. Mitterrand ou Tramway 3a : arrêt Avenue de France
Plan d’accès disponible ici.

Résumé :
Cette recherche établit une dialectique entre didactique et histoire des sciences concernant les classifications biologiques, en ciblant le groupe des végétaux qui présente une multiplicité d’acceptions et une importante rectification historique. Cette étude s’inscrit dans le cadre de la formation des professeurs de sciences de la vie et de la Terre et se structure en trois enquêtes complémentaires. La première, de nature didactique, permet d’identifier à l’échelle nationale sept conceptions des végétaux dans une situation classificatoire ouverte et d’étudier les raisonnements classificatoires convoqués dans des situations de classification fonctionnelle puis phylogénétique, ainsi que leur articulation. La seconde enquête, de nature historique, donne accès à l’évolution des idées concernant le groupe des végétaux dans la systématique du XIXe siècle à nos jours. L’accent est mis sur les problèmes que les scientifiques ont cherché à résoudre en élaborant leurs systèmes classificatoires et les obstacles rencontrés. La troisième enquête consiste en l’élaboration, la mise en œuvre et l’analyse d’une reconstruction didactique fondée sur des matériaux historiques, en l’occurrence des articles scientifiques primaires. Cette expérimentation permet d’approfondir l’analyse du raisonnement classificatoire lors d’un débat et de la construction de cartes conceptuelles. Elle vise également à caractériser les conditions de possibilité d’un enseignement basé sur l’histoire des sciences et des articles scientifiques. Une synthèse des principaux obstacles impliqués dans les classifications est dressée en comparant la façon dont ils s’actualisent dans les sphères didactique et historique.

Composition du jury

Rapporteur : Mme Liliane Dionne, Université d’Ottawa (Canada)
Rapporteur : Christian Orange, Université Libre de Bruxelles (Belgique)
Examinatrice : Mme Cécile de Hosson, Université Paris Diderot
Examinateur : Guillaume Lecointre, MNHN
Directeur : Yann Lhoste, Université de Bordeaux
Co-Directeur : Stéphane Schmitt, CNRS & Université Paris Diderot

La soutenance sera suivie d’un pot dans la salle 226 C (bâtiment La Halle aux Farines)
Pour des raisons pratiques, il est recommandé de vous inscrire en cliquant sur ce lien si vous souhaitez assister. En raison des contrôles d’accès au bâtiment, une liste sera déposée aux agents de sécurité.

 

Vendredi 13 Mai, Salle de conférence à L’Institut d’Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques, 13 rue du Four.

Les interventions seront tenues en anglais :

9 : 50 – Welcome of participants
10 : 00 – Jean Baptiste Grodwohl (HPS, Universidad Salvador de Bahia,), “Fisherian silhouettes: Edwards, Hamilton, Grafen”
11 : 00 – Alan Grafen (evolutionary biology, Oxford), “Should we ask for more *consistency* of Darwinism with Mendelism?”
12 : 00 – Lunch break
13 : 00 – François Rousset, (evolutionary biology, Montpellier) TBA
15 : 00 – Philippe Huneman (Philosophy, IHPST), “Darwinian teleology and inclusive fitness”
16 : 00 – Nicola Bertoldi (Philosophy IHPST), “A Newton of the Blade of Grass? Explaining and predicting evolutionary phenomena from Fisher to Grafen”

Organisé dans le cadre du programme ANR Explabio et du Laboratoire
International Associé CNRS Toronto-Montréal-Paris ECIEB ( Epistemological and
conceptual issues in evolutionary biology).

Par Monsieur Santiago Aragon (Université Pierre et Marie Curie/ISCC), le jeudi 12 mai 2016 à partir de 17h30 au Jardin des Plantes salle Claude Hélène (baleine 4).

Claude Blanckaert et Arnaud Hurel ont le plaisir de vous convier à la dernière séance de la session 2015-2016 du séminaire « Le Muséum national d’histoire naturelle, objet d’histoireRecherches, hommes, institutions, patrimoine, enseignement » (Centre Alexandre Koyré/Muséum national d’histoire naturelle).

Le 10 février 1854, la Société zoologique d’acclimatation de France fut créée à Paris, promue par Isidore Geoffroy Saint-Hilaire. Son but principal était l’introduction, l’acclimatation et la domestication en France d’animaux exotiques utiles, afin de doter l’agriculture et l’industrie de nouvelles ressources. La Société eut dès sa formation une vocation universelle. Pourtant, ce rayonnement international reste encore peu abordé. Une étude de cas, centrée sur l’Espagne, permet d’approfondir le débat. La pensée scientifique qui animait le projet était axée sur la Théorie de la variabilité limitée du type, due à Isidore Geoffroy Saint-Hilaire. Cependant, il n’a pas été question du transformisme au moment de la création de la Société, car le passage d’une espèce à une autre ne fait pas partie du débat. Les fondements de la Société semblent plutôt être bâtis sur l’intérêt du programme pour le bien-être public.
Le séminaire est d’accès libre, sans formalité d’inscription préalable.
Des informations complémentaires sur cette séance et le séminaire sont disponibles sur le Carnet du séminaire à l’adresse suivante : http://objethistoire.hypotheses.org

Marcel Weber (Professor in Philosophy): What’s Special About Genes? Causal Specificity, Information, and Genetic Causation

Mercredi 27 avril 2016, 12h-13h30

Université de Bordeaux, campus Carreire
Résumé :
Philosophers of biology have recently been debating to what extent such nucleic acids that are said to carry genetic information (i.e., DNA or mRNA) really play a special role in development. A recent attempt to defend such a special role consists in arguing that nucleic acid is what makes an actual difference (as opposed to potential differences) to the amino acid sequence of proteins. However, this is not sufficient as there are often other actual-difference makers involved in protein synthesis, for example, splicing or post-translational modification mechanisms. For this reasons, it has been suggested that what distinguishes nucleic acid is their causal specificity. Causal specificity has to do with the amount of control that interventions on the cause variable can exert on the effect variable. However, a quantitative measure of causal specificity can be used to show that in many cases the specificity of non-genetic causes is a full match to the genetic causes. In this talk, I will argue that what matters biologically is the causal specificity that inheres in possible interventions that are biologically normal, where biological normality is defined both in terms of what can happen in a population of organisms at a non-negligible probability and what is consistent with normal biological functioning of the rest of the organism. This kind of causal specificity is higher for genetic causes than for the (known) non-genetic causes.
 

Journées Annuelles de la SFS – les 10 et 11 septembre 2016, à l’Aigle

Formulaire d’inscription, journées 2016

Appel à contribution 2016

Chers collègues,

Cette année, le thème des Journées Annuelles de notre société est intitulé « phylogénie, taxonomie et nomenclature ». Ce thème est au cœur des problématiques de notre société, puisque la taxonomie moderne est censée refléter la phylogénie, et que notre nomenclature doit permettre de nommer les taxons, dont la plupart sont censés être des clades, au moins pour les taxons supra-spécifiques. Ainsi, la demi-journée que nous espérons consacrer à cette thématique abordera ces trois thèmes (phylogénie, taxonomie et nomenclature), ainsi que le lien qui existe, ou qui devrait exister, entre ces domaines. Ce lien ne fait pas l’unanimité ; ainsi, certains auteurs (e.g. Benton, 2000) contestent l’idée maintenant assez bien établie que les taxons supraspécifiques doivent forcément être monophylétiques, ce qui implique que le lien entre phylogénie et taxonomie soit imparfait. D’autres contestent que notre système de nomenclature devrait être conçu pour nommer des clades (Dubois, 2007 : 43), car ceci suppose un modèle surtout divergent d’évolution, alors que certains phénomènes (hybridation et transferts horizontaux) causent de la réticulation. Les taxons considérés comme des espèces posent une série d’autres problèmes, car leur ontologie est floue (Ereshefsky, 2002) : s’agit-il de clades, de communautés de reproduction, de lignées évolutives, d’une combinaison de deux ou trois de ces entités, ou encore d’autre chose ? On ne sera pas surpris d’apprendre que plus d’une centaine de définitions de l’espèce ont été proposés (Lherminier & Solignac, 2005). Peut-on et doit-on et doit-on appliquer les mêmes règles de nomenclature aux espèces qu’aux taxons de rang supérieur ? Les catégories linnéennes, qui constituent, avec les types, le fondement de la nomenclature Linnéenne-Stricklandienne légiférée par les codes de nomenclature traditionnels (code zoologique, botanique et bactériologique, principalement), ont été fortement critiquées (Laurin, 2008). Sont-elles adaptées à la nomenclature des taxons, ou devraient-elles être abandonnées en faveur de systèmes alternatifs, comme le PhyloCode (Cantino & de Queiroz, 2010) ou la nomenclature cladotypique (Béthoux, 2007) ? Voici quelques-unes des questions qui pourront être abordées dans cette séance thématique, puis débattues lors la table-ronde qui aura lieu à la fin de cette séance et qui impliquera tous les participants du congrès qui le souhaiteront.

Bien entendu, le reste des journées sera consacré aux présentations libres et aux événements habituels, comme l’assemblée générale, la remise du prix Jacques Lebbe, etc. Le tout, dans le cadre exceptionnel d’un beau château de la Renaissance situé dans un site calme (3 km à l’extérieur de l’Aigle), ce qui promet une convivialité sans précédent pour nos journées. Nous espérons vous voir nombreux !

Michel Laurin et Philippe Lherminier

Références :

Benton, M.J., 2000. Vertebrate Palaeontology, Blackwell, Oxford, 452 p.

Béthoux, O., 2007. Propositions for a character-state-based biological taxonomy. Zoologica Scr. 36, 409–416.

Cantino, P.D., de Queiroz, K., 2010. PhyloCode: a phylogenetic code of biological nomenclature.  Version 4c.

Dubois, A., 2007. Phylogeny, taxonomy and nomenclature: the problem of taxonomic categories and of nomenclatural ranks. Zootaxa 1519, 27–68.

Ereshefsky, M., 2002. Linnaean ranks: Vestiges of a bygone era. Phil. Sci. 69, S305–S315.

Laurin, M., 2008. The splendid isolation of biological nomenclature. Zoologica Scr. 37, 223–233.

Lherminier, P., Solignac, M., 2005. L’espèce, Syllepse, Paris, 694 p.

 

Informations pratiques :

Hôtels suggérés à l’Aigle

– Le Cygne, 31 rue Saint-Barthélémy, l’Aigle. Chambres simples à 54€; doubles à 57€; 7 chambres disponibles en tout. Tel. 02 33 34 80 75.

– Le Dauphin, Place de la Halle, l’Aigle. Chambres à 85 à 102€; doubles de 94 à 111€; triples de 131 à 148€; 20 chambres disponibles. Tel. 02 33 84 18 00.

– Le Piazza Café, 7 Place Boislandry, l’Aigle. 2 chambres doubles à 45 €; 2 triples à 60€. Tel. 02 33 24 69 50.

– Pub brasserie O’Château, 11 Place de Saint-Martin, l’Aigle. 5 chambres à 55 € petit déjeuner compris (sauf dimanche, 5€/personne). Tel. 02 33 24 00 97.

 

Ces hôtels sont en ville, à 3km du Château (lieu de notre Congrès), ce qui facilitera le transport entre les hôtels et le château du Fontenil, soit par co-voituraga, soit par taxi (ou par vélo, pour les sportifs). Certains ont déjà des réservations pour cette période, alors vous devriez réserver le plus tôt possible. Il y a aussi de charmants gites ruraux dans la région, mais il vaut mieux disposer d’une voiture pour s’y rendre.

Phylogénie, taxonomie et nomenclature

Pour la première fois, les journées annuelles auront lieu en province, dans le prestigieux Château du Fontenil (16ème siècle), classé monument historique et lieu de chute de la météorite de l’Aigle (1803), la première météorite à avoir été intégrée à une collection d’un musée d’histoire naturelle.

Situé à 75 minutes en train de Paris (départ de Montparnasse 3-Vaugirard), la gare de l’Aigle est à 3 minutes du château en taxi. Les journées auront lieu les samedi 10 et dimanche 11 septembre 2016. Le plan est disponible suivant ce lien.

Le congrès débutera le samedi matin à 10:30h, suffisamment tard pour prendre un train à Paris entre 8:30h et 9h et arriver à la gare de l’Aigle à 10:11h. Il se terminera dimanche à 16h, ce qui permettra aux participants d’arriver à Paris pour 18h. Une quinzaine d’étudiants pourraient loger sur place pour un prix modique et pourront éventuellement arriver la veille et repartir le lendemain. Trois repas seront servis sur place.

 

Fontenil